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Fou2Foot
4 septembre 2007

Ligue 1, terrain de jeu de stars déchues

panneau Qu’il semble loin le temps où le championnat de France raillait ses homologues japonais ou américains, les assimilant à des maisons de retraite pour fouteux en manque d’argent et en déficit de vitesse. Car depuis quelques années maintenant, la Ligue 1 se transforme en terre d’accueil pour footballeurs trentenaire à la recherche de leurs glorieuses sensations de leurs 20 ans. Nostalgie quand tu nous tiens.

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Ainsi, l’Hexagone a vu défiler de prestigieux noms tels Elber, Vieri, Barthez, Koller, Bierhoff, Klinsmann, Micoud ou encore le tout nouveau, tout neuf dogue, Patrick Kluivert. Autant de noms ronflants qui peuvent surprendre son monde lorsqu’on connaît la situation économique délicate des clubs français. Alors, si ce n’est pas l’argent, qu’est ce qui peut bien pousser des joueurs de ce calibre, à migrer d’un championnat majeur, plus relevé que la L1, pour venir poser leurs valises sur notre territoire ?

Avant tout, il faut relativiser l’attrait sportif de ces footballeurs dont la trentaine a sonné, tout comme la fin de leurs plus belles années. Mais le paradoxe qui étonne, c’est que la France n’est pas habituée à donner leurs chances à des joueurs soit disant « trop âgés » et qu’ils représentent un investissement à risque. Leurs rentabilités peut être à tout moment stoppées par une blessure qui sera difficile à surmonter pour ce type de joueur. Pourtant, l’expérience que de tels calibres peuvent apporter n’a pas de prix.

La principale raison qui permet aux clubs tricolores d’attirer ces anciennes stars est le niveau général de la Ligue 1. Car à moins d’être aveuglé par un amour déraisonné pour son club ou d’être d’une mauvaise foi 200% française, il faut bien avouer que les heures de gloire de championnat français semblent être un vague et lointain souvenir, un rêve fou qui voit Marseille terrassé le grand Milan AC, le résultat d’une soirée bien trop arrosée. Alors, si Kluivert débarque dans le Nord, c’est que son niveau est insuffisant pour un joueur de son standing en Pemier League, Bundesliga, Liga ou Serie A, auxquelles on pourrait presque rajouter l’Eredivisie, le championnat des Pays-Bas (d’où provient l’ami Kluivert). Car un mec comme Kluivert (mettons de côté son excessif  penchant pour la vie nocturne), qui a fait trembler 120 fois les filets pour le Barca, qui a tout gagné Coupe Intercontinentale, Ligue des Champions, Championnat, est à la recherche de ses sensations perdues. Il souhaite avant tout retrouver la joie du goleador, le plaisir d’éliminer deux défenseurs ou encore de tenter des gestes incroyables. Et tout ça, un Patrick Kluivert ne peut plus le faire dans un grand championnat, alors il se rabat sur un challenge à un échelon inférieur, en l’occurrence, notre belle, fructueuse, merveilleuse Ligue 1.

Certes, les clubs français n’ont pas la richesse, les facilités économiques de ses voisins européens pour se permettre d’appâter des Ronaldo, Kaka, Lampard ou autre Eto’o. Mais une fois de plus, le foot français ne doit pas se contenter de râler et pleurer sur son sort, comme un enfant de 3 ans à qui l’on chipe sa sucette. Non, le foot français se doit de réagir et relever la tête, de s’appuyer sur sa plus grande richesse : les jeunes et la formation. Le foot français ne doit pas se lamenter, rester campé dans le passé, et se doit d’aller de l’avant, d’être les chefs de file de la France qui gagne, à l’image de 1998. Nos clubs tricolores doivent absolument en passer par là, s’ils ne veulent pas à leur tour devenir la risée des autres championnats.

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