Qu’il semble loin le temps où le championnat de France
raillait ses homologues japonais ou américains, les assimilant à des maisons de
retraite pour fouteux en manque d’argent et en déficit de vitesse. Car depuis
quelques années maintenant, la Ligue 1 se transforme en terre d’accueil pour
footballeurs trentenaire à la recherche de leurs glorieuses sensations de leurs
20 ans. Nostalgie quand tu nous tiens.
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Ainsi, l’Hexagone a vu défiler de prestigieux noms tels Elber,
Vieri, Barthez, Koller, Bierhoff, Klinsmann, Micoud ou encore le tout nouveau,
tout neuf dogue, Patrick Kluivert. Autant de noms ronflants qui peuvent
surprendre son monde lorsqu’on connaît la situation économique délicate des
clubs français. Alors, si ce n’est pas l’argent, qu’est ce qui peut bien
pousser des joueurs de ce calibre, à migrer d’un championnat majeur, plus
relevé que la L1, pour venir poser leurs valises sur notre territoire ?
Avant tout, il faut relativiser l’attrait sportif de ces footballeurs
dont la trentaine a sonné, tout comme la fin de leurs plus belles années. Mais
le paradoxe qui étonne, c’est que la France n’est pas habituée à donner leurs
chances à des joueurs soit disant « trop âgés » et qu’ils
représentent un investissement à risque. Leurs rentabilités peut être à tout
moment stoppées par une blessure qui sera difficile à surmonter pour ce type de
joueur. Pourtant, l’expérience que de tels calibres peuvent apporter n’a pas de
prix.
La principale raison qui permet aux clubs tricolores
d’attirer ces anciennes stars est le niveau général de la Ligue 1. Car à moins
d’être aveuglé par un amour déraisonné pour son club ou d’être d’une mauvaise
foi 200% française, il faut bien avouer que les heures de gloire de championnat
français semblent être un vague et lointain souvenir, un rêve fou qui voit
Marseille terrassé le grand Milan AC, le résultat d’une soirée bien trop
arrosée. Alors, si Kluivert débarque dans le Nord, c’est que son niveau est
insuffisant pour un joueur de son standing en Pemier League, Bundesliga, Liga
ou Serie A, auxquelles on pourrait presque rajouter l’Eredivisie, le
championnat des Pays-Bas (d’où provient l’ami Kluivert). Car un mec comme
Kluivert (mettons de côté son excessif penchant pour la vie nocturne), qui a fait trembler 120 fois les filets pour le Barca, qui a tout
gagné Coupe Intercontinentale, Ligue des Champions, Championnat, est à la
recherche de ses sensations perdues. Il souhaite avant tout retrouver la joie
du goleador, le plaisir d’éliminer deux défenseurs ou encore de tenter des
gestes incroyables. Et tout ça, un Patrick Kluivert ne peut plus le faire dans
un grand championnat, alors il se rabat sur un challenge à un échelon
inférieur, en l’occurrence, notre belle, fructueuse, merveilleuse Ligue 1.
Certes, les clubs français n’ont pas la richesse, les facilités
économiques de ses voisins européens pour se permettre d’appâter des Ronaldo,
Kaka, Lampard ou autre Eto’o. Mais une fois de plus, le foot français ne doit
pas se contenter de râler et pleurer sur son sort, comme un enfant de 3 ans à
qui l’on chipe sa sucette. Non, le foot français se doit de réagir et relever
la tête, de s’appuyer sur sa plus grande richesse : les jeunes et la
formation. Le foot français ne doit pas se lamenter, rester campé dans le
passé, et se doit d’aller de l’avant, d’être les chefs de file de la France qui
gagne, à l’image de 1998. Nos clubs tricolores doivent absolument en passer par
là, s’ils ne veulent pas à leur tour devenir la risée des autres championnats.