Mistral Gagnant
Pour son entrée dans la Ligue des Champions, les joueurs
d'Albert Emon ont péniblement battu les Turcs de Besiktas (2-0). Le score,
mérité, a mis du temps à se dessiner, et sans le mistral qui a trompé le
gardien turc sur un corner de Nasri, les olympiens se dirigeaient vers un
résultat nul stérile. Cette difficile victoire regorge pourtant de motifs
d'espoirs pour les Marseillais.
Au coup d'envoi de la rencontre, le coach de l'OM avait innové : un schéma de
jeu en 4-3-3 "à la Lyonnaise", avec Nasri et Zenden dans le rôle de
distributeurs axiaux. Et Faty qui a relégué Gaël Givet sur le banc. A la
recherche de son onze et d'un équilibre, Albert Emon pourra sans doute
s'appuyer sur ce match pour l'avenir. Car, si les Marseillais ont éprouvé
beaucoup de difficultés dans l'animation offensive, leur défense n'a été que
rarement (une seule fois, sur un marquage oublié de Taïwo) prise au piège.
Dans un schéma de jeu nouveau, les Olympiens ont attaqué le match pied au
plancher, avant d'éprouver quelques problèmes dans la récupération du ballon.
Face à des adversaires supérieurs techniquement, le bloc marseillais a mis du
temps avant de trouver la bonne attitude à adopter.
Une première mi-temps sans très grandes occasions rappelait les Phocéens aux
vestiaires.
Un quart d'heure plus tard, ce sont des joueurs "transformés" qui
sont revenus, avec l’intention de "mettre un peu le feu" (dixit
Emon).
Et à ce jeu là, c'est un Karim Ziani métamorphosé qui a allumé les premières
mèches. Percussion, dribble, folles chevauchées... Tout le registre y passait.
Mais sans résultat au tableau d'affichage.
C'est alors que le douzième homme marseillais ( Non, pas le public, qui a
honteusement déserté un Vélodrome vide d'un quart, seulement 45000
spectateurs), le Mistral qui a décidé de jouer les sauveurs, en déviant
la trajectoire du ballon, sur un corner de Nasri. Le gardien turc, surpris par
l'effet, n'a pu que constater la reprise de Julien Rodriguez, après un renvoi
du poteau (photo OM.net)
Les Marseillais pouvaient exulter, d'autant que dans le temps additionnel,
Djibril Cissé se jouait de Diatta pour aller libérer les siens, et marquer son
4ème but en Ligue des Champions.
Une victoire rassurante, une confiance revenue, et la première position de son groupe A. Voilà qui va redonner des sourires et de l'espoir à l'OM.