Retrouvailles attendues

    Dimanche soir, pour le compte de 14ème journée de Ligue 1, Marseille reçoit Valenciennes. Forcément, tout le monde se souvient de l'affaire VA/OM. Plutôt que d'ouvrir un faux-débat, où la plupart des personnes ne se souviennent pas de tout ou pire déverse leur venin sans avoir suivit l'affaire, Fou2Ffoot vous propose de vous narrer les faits marquants, de ce qui reste l'affaire du siècle, dans le mauvais sens du terme, dans le football français, à l'image d'un "Clearstream", des histoires qui ne s'effacent jamais et ne cessent de ressortir.

    En 1993, l'OM de Bernard Tapie domine outrageusement le football français et brille sur la scène continentale, en s'imposant en Coupe d'Europe, qui plus est la plus belle, face au Milan AC de Silvio Berlusconi. Trois jours après le sacre européen, les phocéens remportait un cinquième titre national en dominant le PSG (3 buts à 1). Mais déjà en coulisse, le parfum du scandale s'était répandu. Trois joueurs de Valenciennes auraient été approchés, deux corrompus. Un drame, qui renverse le milieu du ballon rond.

    L'élément déclencheur se nomme Jacques Glassmann, le libéro de Valenciennes. Le 20 mai 1993, il accuse les dirigeants olympiens de lui avoir proposé de l'argent avant la rencontre VA-OM, remportée 1 à 0 par les marseillais. Sur le coup, personne ne s'en fait écho. Pourtant de nombreuses rumeurs circulaient déjà sur le compte de Marseille, mais sans jamais en apporter la preuve. La question qui se posait à l'époque et encore de nos jours, comment à 6 jours d'une finale historique, l'OM aurait pris un tel risque, alors que les nordistes étaient en position de relégable?

  Ce qui paraissait alors inconcevable va être mis à jour. Le 24 juin 1993, 250 000 francs sont retrouvés enterrés dans le jardin du joueur valenciennois Christophe Robert, la justice décide d'instruire l'affaire. Retournement de situation, le 12 juillet 1993,  lorsque Jean-Jacques Eydelie, milieu de terrain de l'OM, avoue avoir remis de l'argent à l'épouse de Christophe Robert.
    Le procès s'ouvre alors le 13 mars 1995. L'OM est déja en deuxième division suite à une décision de la FFF.  Les sentences tombent: Bernard Tapie est condamné par le justice, deux ans de prison dont 16 mois avec sursis, 20.000 francs d'amende et trois ans d'inéligibilité. Jean-Jacques Eydelie quand à lui a le droit  à un an avec sursis.

    Si l'OM est remonté en première division à la fin de la saison 1995-1996, il n'aura jamais retrouvé son lustre d'antant. Cette affaire laisse des traces profondes, dont les conséquences demeurent toujours. Certains continueront à demander la remise du titre, d'autres le considèrent définitivement acquies.

    Quant au club nordiste, ils descendent en 3 saisons jusqu'en CFA du côté sportif, et d'un point de vu économique frôlent le dépôt de bilan.
Désormais, Valenciennes a changé. Sous la houlette d'Antoine Kombouaré, ils viennent de retrouver les joies de la Ligue 1.

    A noter, l'excellent état d'esprit et le fair-play affiché par les dirigeants des deux formations en prônant l''apaisement avant la première opposition entre les deux clubs depuis la fameuse affaire.

    Ce coup-ci, il n'y aura certes que 3 points en jeu, mais surtout l'envie de tourner une nouvelle page. Alors messieurs, et ce message s'adresse à tout le monde, joueurs, dirigeants, arbitres, supporteurs...Dimanche exprimez-vous sur le terrain, soyez intellignents ne tombez pas dans le piège de la rancune, montrez nous vos qualités, faîtes nous vibrer, pour effacer définitvement ces sombres moments de l'histoire du football français.

SK